De nombreux secteurs, de l’éducation à la santé, ont déjà annoncé des préavis de grève le 19 janvier 2022 pour s’opposer à la réforme des retraites telle que présentée par la Première ministre, Elisabeth Borne. Le transport est clairement l’un des secteurs les plus stratégiques. Il est évident que le transport est l’un des secteurs les plus stratégiques.
Les transports et la mobilité sont extrêmement cruciaux pour la vie quotidienne des citoyens français. Entre la SNCF, la RATP, les transporteurs routiers, les compagnies aériennes et les taxis….., le secteur de transport a un impact énorme sur la façon dont les Français vivent la vie quotidienne.
SNCF et RATP : objectif « zéro transport »
Les syndicats des grandes entreprises de transport comme la SNCF et la RATP, qui désapprouvent la réforme des retraites, appellent à une « grève puissante » le 19 janvier. Cela a été annoncé dans un communiqué publié ce mercredi 11 janvier. On s’attend à ce que les services ferroviaires soient fortement perturbés ce jour-là.
À la SNCF, La CGT, l’Unsa et les autres syndicats, SUD et la CFDT de la RATP sont unis dans leur message fort : « Forte opposition au relèvement de l’âge légal de la retraite à 64 ans et à l’allongement de la durée de paiement des primes ».
Les quatre organisations sont prêtes à lancer la bataille nécessaire et à appeler à un communiqué de presse en faveur à une grève puissante dans le rail le 19 janvier, première date choisie du grand événement interprofessionnel. Les quatre fédérations cheminotes ont fait valoir qu’il n’y a pas de place pour la division ou l’inaction et ont exhorté la direction de la SNCF à ne pas être les relais de cette contre-réforme.
En fait, les syndicats de la pétrochimie – dont la CGT est à l’avant-garde – ont planifié trois mouvements de grève jusqu’au début du mois de février. Leur idée était d’accentuer les grèves au cours des semaines : de 24 heures le 19 janvier, à 72 heures de mouvement social début février. Cette perspective préoccupe les sociétés de transport. C’est ce qu’affirme la Fédération nationale des transporteurs routiers. « Nos membres sont plus préoccupés par les fermetures potentielles de raffineries », confirme l’instance représentative.
Le secteur aéronautique
Selon la CGT, la grève aura également lieu chez Air France. Les employés et leurs fédérations syndicales établissent un lien causal entre la retraite et les augmentations salariales, rappelle Fabrice Michaud. Ils exigent un relèvement « automatique » des salaires à chaque réévaluation du Smic. De plus, les plateformes aéroportuaires de Paris et de Marseille seront ainsi concernées par la grève. Cela fait partie d’un mouvement qui s’est répercuté sur ces mêmes infrastructures en 2022.
Les syndicats de pilotes, comme le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), n’ont pas présenté leur démission le 19 janvier. « Une consultation de la base » étant encore en cours. Par ailleurs, la possibilité d’un mouvement social est discutée dans les prochaines semaines.
L’énergie, la fonction publique, l’éducation, la santé et autres secteurs sont en gréve demain
Le secteur énergétique est aussi concerné par la grève. La fédération CGT de l’énergie, grand syndicat de l’électricité et du gaz, veut une grève reconductible et son « plan de bataille » n’interdit « rien », notamment dans les bâtiments administratifs comme les ministères et les radars de rue. Nous envisageons des « réductions ciblées ».
Les syndicats de la fonction publique dénoncent aussi un texte « injuste et inutile », et réclament le retrait de la réforme et invitent les fonctionnaires à participer « massivement » au mouvement du 19 janvier.
Dans le secteur de l’éducation, 70 % des établissements sont censés fermer jeudi. Déjà mardi, la FSU, la première fédération des syndicats d’enseignants, a appelé à une grève spécifique en réponse à certaines revendications : les salaires, la voie-pro et les conditions de travail.
Mardi, le syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) demande dans une déclaration « toutes les infirmières salariées de tous les secteurs » de grève et de manifestation le jeudi 19 janvier, « afin de s’opposer à la réforme abjecte des pensions ».
Le syndicat invite les infirmières qui travailleront ce jeudi à « descendre dans le couloir » de l’hôpital « pour une minute de silence » et « pour diminuer l’activité ». Pour les infirmières qui ne sont pas au travail ce jeudi, le syndicat appelle à « se joindre aux manifestations pour nous faire entendre ».