La France est au courant d’une bonne nouvelle sur le plan de réindustrialisation: Les Hauts de France vont accueillir prochainement une énorme usine de composants pour voiture électrique.
Suite aux pénuries du carburant causées par les blocages des raffineries ces dernières semaines dans toute la France, une nouvelle stratégie du gouvernement semble émerger afin de réduire sa dépendance aux combustibles.
La France accueillera une giga-usine de composants de voiture électrique
La France va se doter de la plus grande usine de séparateurs de batteries pour les véhicules électriques.
Wscope, un des leaders mondiaux dans le domaine des séparateurs de batteries de véhicules électriques, et Alteo, leader mondial des alumines de spécialité, s’associent pour construire la plus grande usine européenne de séparateur électrique. Ce composant est essentiel à la construction des batteries pour voiture électrique.
L’électrique fabriqué en France “made in France” aura une nouvelle usine sur le plancher tricolore. Alteo, s’est associé en effet avec le Sud-Coréen Wscope pour investir 600 millions d’euros dans « la construction en commun du plus grand site de production de séparateurs de batteries pour véhicules électriques en Europe », selon la déclaration du ministère de l’Industrie.
Cet investissement à 600 millions d’euros s’inscrit dans une optique plus large pour l’exécutif : “Créer un écosystème complet de la production de batteries, des matériaux de base de gigafactories.”
Le projet commencera la production en 2026 et fournira 100 % des éléments nécessaires aux usines de batteries en France.
Les Hauts de France, berceau des batteries françaises
Au cœur du monde d’automobile parisien, les voitures électriques sont au centre des préoccupations.
Le gouvernement a annoncé que la région Hauts-de France accueillerait une immense usine de composants pour voiture électrique, et que cette usine de composants clés dans les batteries situées entre l’anode et la cathode, entre le moins et le plus. Cette nouvelle usine permet de sortir de la “ production assurée en grande majorité en Chine” déclare Alain Moscatello, président de la holding d’Alteo.
La région Hauts de France va devenir un leader de la fabrication en usine. La région abrite le plus grand nombre de constructeurs de voiture électrique en France et le deuxième plus grand nombre de constructeurs automobiles.
Le ministre a également déclaré que cette usine sera un acteur majeur sur le marché européen et qu’elle offrira une opportunité aux entreprises françaises de devenir des leaders mondiaux de la technologie de voiture électrique.
En fait, le choix de l’emplacement de l’usine est un choix stratégique, la région Hauts de France accueille les trois plus gros projets de constructions de batteries en France, en commençant par l’entreprise Verkor qui va créer la première giga usine de cellules de batteries bas-carbone à partir de l’année 2025.
Ensuite, on a la société Automotive Cells Company (ACC), à Douvrin qui va aussi construire une giga usine de construction de batterie, pour un démarrage début l’année 2024.
Enfin, à Douai, l’entreprise Evision AESC devrait embaucher plus de 1 000 personnes pour la production des batteries, en fonction de la concertation publique de fin d’année 2022.
Voiture électrique accessible : Les ambitions de l’État sont celles des industriels ?
Au salon de l’auto, le président Emmanuel Macron a confirmé qu’il souhaitait atteindre l’objectif de production de 2 millions de véhicules électriques par an en France, en 2030. Avant de passer obligatoirement au tout-électrique dès 2035 avec les nouvelles réglementations européennes.
« Il est temps d’accélérer dans la direction que nous avons tous choisie, celle de l’électrique », selon la déclaration du ministère de l’Économie Bruno Le Maire depuis le Mondial de l’automobile.
Le gouvernement vise alors la production de 2 millions de véhicules électriques sur le sol français en 2030. Pour ce faire, le ministre de l’Économie demande aux constructeurs, aux pouvoirs publics et à l’Union européenne de « jouer leur rôle » et de se « donner les moyens de défendre notre industrie automobile pour qu’elle reste la meilleure, la plus performante et la plus désirable. »
L’entreprise Alteo espère pouvoir bénéficier du plan France 2030, d’un budget de 5 milliards, pour pouvoir finaliser le financement de la manufacture.
