Après des années de conflits entre les taxis et les VTC français et monégasques, le gouvernement princier et la Préfecture des Alpes-Maritimes ont annoncé ce vendredi soir avoir trouvé un accord. Cet accord permettra aux professionnels du transport de personnes de travailler sur les deux territoires. Cela mettra fin à une situation absurde qui prévalait depuis le début de l’année 2023, où les transporteurs monégasques ne pouvaient plus prendre de clients en France, et vice versa pour les chauffeurs français à Monaco.
Lors d’une conférence de presse fin mars, présidée par le ministre d‘État de Monaco, Pierre Dartout, le gouvernement princier avait fait savoir que, à partir du 1er avril 2023, 320 vignettes « saisonnières » seraient à nouveau attribuées aux taxis et VTC français. Ces vignettes permettraient aux professionnels de déposer et charger des clients en Principauté jusqu’à la fin octobre.
Critères rigoureux pour les VTC et taxis français à Monaco
L’objectif principal était de résoudre les conflits et d’assurer un service de qualité aux touristes en prévision de la saison touristique animée.
Les 300 VTC et 20 taxis français éligibles à cette vignette (au prix unique de 600 euros pour une durée de 7 mois) devaient remplir plusieurs critères, allant de la qualité de l’accueil aux spécifications techniques du véhicule.
Cependant, il restait à Monaco à obtenir une réciprocité de la part de la France pour les taxis et les véhicules de grande remise monégasques (équivalents des VTC français).
L’aéroport de Nice en pleine tension
L’accès à l’aéroport Nice Côte d’Azur pour les taxis et les véhicules de grande remise monégasques est l’un des points centraux de tension. Cela suscite des préoccupations particulières et soulève des problèmes, notamment en ce qui concerne les taxis et les véhicules de grande remise en provenance de Monaco qui souhaitent accéder à cet aéroport.
Les chauffeurs français expriment régulièrement leur mécontentement face à l’accès restreint et coûteux (vignettes) à Monaco, tandis que leurs homologues monégasques bénéficieraient d’une plus grande flexibilité à l’aéroport de Nice. Les chauffeurs français se plaignent fréquemment de cette disparité, dénonçant les restrictions imposées à Monaco en comparaison avec les avantages accordés aux chauffeurs monégasques à l’aéroport de Nice.
À la fin du mois de mars, le gouvernement princier a réaffirmé sa défense de la corporation monégasque en soulignant que la Principauté détient une participation de 10 % dans l’aéroport Nice Côte d’Azur, un passage fréquent pour les voyageurs d’affaires se dirigeant vers Monaco. Dans cette perspective, le gouvernement a exprimé sa demande d’obtenir 20 macarons pour les taxis monégasques, équivalant ainsi au même nombre de vignettes accordées aux chauffeurs français pour travailler à Monaco.
Un dispositif équilibré et durable : Garantir un service de qualité pour les clients
En ce soir de vendredi, le gouvernement princier et la Préfecture des Alpes-Maritimes ont conjointement dévoilé une annonce, révélant qu’ils ont réussi à parvenir à un accord. Cet accord permettra aux professionnels du transport de personnes de travailler sur les deux territoires, levant ainsi les restrictions qui étaient en place.
« Ce dispositif est le fruit de nombreux échanges entre toutes les parties, y compris avec les représentants des professionnels de part et d’autre de la frontière.
Cet accord illustre également le travail mené par les autorités monégasques et françaises, dont l’objectif est de faciliter l’activité économique en répondant au mieux aux besoins des clients, tout en respectant les intérêts de tous les acteurs concernés. Compte tenu de l’accroissement du volume d’activité d’ores et déjà amorcé par le calendrier événementiel, ce dispositif sera mis en œuvre dans les plus prochains jours et fera l’objet d’une publication au prochain Journal de Monaco. »
Trois points essentiels de l’accord
Le gouvernement monégasque partage avec Monaco-Matin trois points essentiels et précis :
- Une charte a été rédigée et officiellement signée par les taxis et les VTC français, ainsi que les véhicules de grande remise monégasques.
- Un système de « correspondance » sera mis en place entre les vignettes attribuées aux taxis français pour leur activité à Monaco et les macarons remis aux chauffeurs monégasques afin de leur permettre d’accéder aux zones réservées de l’aéroport Nice Côte d’Azur.
- Le dispositif ne se limitera pas à la période de haute saison, mais sera valable “ toute l’année »