Il devient de plus en plus difficile de trouver un taxi ou un VTC disponible à Paris en raison d’une forte demande et d’un manque de chauffeurs.
En effet, l’activité des taxis a augmenté de 18% en 2022 par rapport à 2019, tandis que le nombre de nouveaux candidats pour devenir chauffeur de VTC est en baisse.
Les touristes et les locaux doivent souvent faire preuve de patience pour trouver un taxi ou un VTC disponible à Paris. Dans les artères de la capitale, les panneaux lumineux des taxis en circulation affichent généralement rouges, signe de l’indisponibilité du véhicule.
Demande de taxis en hausse
La demande de taxis a augmenté cette année, ce qui a entraîné une croissance de 18 % de l’activité des taxis en 2022 par rapport à 2019, l’année précédant la pandémie de Covid-19. Cette statistique est confirmée par les chauffeurs qui circulent régulièrement à Paris. Les touristes reviennent et les courses ont augmenté.
En conséquence, les services de taxis sont surchargés, comme le montre l’application d’un utilisateur parisien de la compagnie G7, qui indique que tous les véhicules proposés pour une course en Île-de-France sont indisponibles.
Il y a près de 18 000 chauffeurs de taxi à Paris pour transporter des passagers, mais malgré cette diversité d’offres, il n’est pas toujours simple de trouver un véhicule en raison notamment du manque de chauffeurs. Le nombre de conducteurs de VTC a baissé ces derniers temps en Île-de-France, ce qui complique la situation.

Moins de chauffeurs VTC
Selon Denis Oudinet, secrétaire du bureau francilien de l’intersyndicale Nationale VTC, la pénurie de chauffeurs s’explique simplement par les conditions de travail qui ne sont pas incitatives pour attirer de nouveaux conducteurs sur le marché.
Il explique que les chauffeurs se rendent compte qu’ils travaillent à perte. Il demande qui serait capable de travailler pendant 1 heure et 15 minutes pour un tarif horaire de 5,60 €, sachant que c’est brut et que les charges, le carburant et les assurances des véhicules doivent être payés. Il dénonce également la forte augmentation du prix de l’essence depuis plusieurs mois en raison de l’inflation.
Ces conditions de travail difficiles ont des conséquences sur les chauffeurs de VTC. Les revenus sont faibles, ce qui ne leur permet pas de gagner leur vie convenablement. De plus, le manque de chauffeurs rend les courses plus rares, ce qui aggrave encore la situation des chauffeurs qui peinent déjà à joindre les deux bouts.
Le directeur général de Bolt France, un service de VTC très présent à Paris, ne partage pas la même vision de la situation. Julien Mouyeket estime que les revenus générés par les chauffeurs de VTC sont plus élevés qu’auparavant. Selon lui, le principal problème vient de l’examen à passer pour devenir chauffeur de VTC, qui décourage les candidats potentiels. Au cours de la dernière année, le nombre de personnes intéressées à passer l’examen a diminué de moitié.